Le miel : production, bienfaits & recettes

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sweet honey on the table
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On dit du miel qu’il est la nourriture des dieux de l’Olympe. Hippocrate le prescrivait comme élixir de jeunesse. Pythagore le qualifiait de véritable source de vitalité et Aristote comparait la ruche à une véritable pharmacie. Quelles sont donc ces vertus que l’on prête à cet or liquide apparu il y’a plus de 100 millions d’années, date à laquelle l’abeille a pointé le bout de son dard ? 

Sa production

Au cœur de la fabrication du miel, l’abeille noire est reine. Minutieuses et travailleuses, les butineuses stockent le nectar ou le miellat prélevé dans leurs jabots. Lorsque les abeilles sont chargées, elles retournent à la ruche (10 à 100 fois par jour selon la contiguïté des fleurs) et régurgitent ce fameux liquide sucré pour le transférer à une abeille receveuse. C’est ce qu’on appelle la trophallaxie. Réitéré de nombreuses fois, ce procédé transforme peu à peu le nectar en miel en modifiant sa structure grâce aux enzymes que contient la salive des abeilles. Cette “pré-digestion” est ensuite stockée dans les alvéoles de la ruche.

Vient alors le processus de maturation. Les abeilles ventileuses actionnent leurs ailes pour faire monter la température de la ruche jusqu’à 30°C. Cela va ainsi permettre une meilleure évaporation de l’eau contenue dans le futur miel, ce qui va inverser le taux sucre/eau du futur miel. Lorsque la teneur en eau est inférieure à 18 %, les alvéoles sont ensuite scellées. Ce processus vieux de millions d’années permet de stocker la nourriture dans le temps et ainsi de rendre toute la colonie pérenne.

Selon Bernd Heinrich, un scientifique allemand, le volume de travail accomplit par les abeilles butineuses pour produire 500 grammes de miel équivaut à plus de 17 000 voyages, visiter 8 700 000 fleurs, pour un total de 7 000 heures de travail. Un labeur faramineux ! 

Durant l’été, l’apiculteur va pouvoir extraire l’or jaune des ruches jusqu’à deux fois dans l’année. Pour signaler sa présence aux abeilles et les rendre moins agressives, celui-ci les enfume avant de procéder à l’extraction. Il n’en prélève qu’une partie afin de permettre aux abeilles de survivre pendant l’hiver. Il y’a encore quelques années, un apiculteur pouvait récolter jusqu’à 50 kilos par ruche ! Le changement climatique, les pesticides et les maladies ont toutefois fait considérablement baisser ce chiffre. Aujourd’hui, une récolte oscille entre 8 à 17 kilos par ruche.

apiculteur récoltant le miel de la ruche © grafvision/istock

Les cadres gorgés de miel sont ensuite emmenés à la miellerie. C’est ici que la cire utilisée pour imperméabiliser les alvéoles est retirée pour ainsi accéder au miel. On utilise ensuite un extracteur pour le récolter grâce à une force centrifuge. Il est ensuite passé dans des grands tamis pour filtrer les impuretés (cire) encore présentes puis stocké pendant plusieurs jours dans des fûts à environ 20°C. À la fin de cette étape, on retire l’écume qui s’est formée à la surface puis le précieux liquide sirupeux est enfin conditionné et commercialisé.

La consommation du miel remonte à la préhistoire. La récolte fut pendant longtemps destructrice pour les colonies d’abeilles, car il fallait souvent les tuer pour en extraire le fameux liquide. Il faudra attendre la fin du XVIIIe siècle pour voir l’invention des premières ruches à cadres amovibles verticales. Cette innovation permet aujourd’hui de ne prélever qu’une partie de la production afin de préserver les colonies. Une petite révolution pour le monde des apidés ! 

Le nectar

Le nectar est un liquide naturellement sucré à base d’eau, de glucose et fructose. Il est également riche en acides aminés, protéines, lipides et minéraux. Selon la provenance de ce nectar, la couleur, l’arôme ainsi que le taux de sucre varient.

Le miel

Il existe deux grandes catégories de miel suivant l’origine botanique :

  • le miel monofloral avec au minimum 18 % d’une même fleur (ex : lavande, acacia, thym..)
  • le miel polyfloral

Parmi les variétés de miel, on retrouve le miel de châtaignier, fleurs sauvages, pissenlit, trèfle,  luzerne, verge d’or, pommier, sarrasin, lavande, arbousier, thym, lavande, romarin, sapin… N’hésitez pas à vous renseigner chez les apiculteurs locaux pour plus de renseignements !

L’apithérapie

Chaque miel a ses propres bienfaits pour l’organisme, mais d’une manière générale, il est reconnu pour son pouvoir régénérant sur nos cellules qui s’assimile à une véritable cure de jouvence !

miel de lavande
© ValentynVolkov/istock

Pas moins de 180 substances sont présentes dans ce “nectar divin”, dont des sucres, minéraux, acides, enzymes, protéines, acides aminés, bactéries saines, antioxydants, vitamines A, B, C, E, K et de l’eau. Et la nature est bien faite puisque cette composition assure au miel un pouvoir antibiotique 100% naturel. Préservé des bactéries et champignons, le miel pur ne se périme pas. Sa cristallisation est simplement due au taux de sucre qu’il contient. Les vertus des produits de la ruche sont nombreuses, voici quels sont les miels à privilégier pour les tracas du quotidien :

Contre les affections ORL bénignes comme le rhume, l’angine, la bronchite, les maux de gorge…

    • miel de thym
    • miel de sapin
    • miel d’eucalyptus
    • miel de lavande (asthme et toux sèche)

Pour booster les défenses immunitaires et combattre la fatigue saisonnière :

    • miel de colza
    • miel de sarrasin
    • miel de châtaignier
    • miel de luzerne
    • miel de sapin (+ anémie occasionnelle)

Pour une meilleure digestion et l’inconfort intestinal :

    • miel d’acacia
    • miel de bourdaine
    • miel de romarin (bon pour le foie + calme les ulcères)
    • miel de thym

Contre les troubles du sommeil et la nervosité :

    • miel de tilleul
    • miel d’oranger
    • miel de lavande

En cosmétique et en dermatologie (plaies et brûlures superficielles, acné, eczéma, piqûres d’insectes…) :

    • miel de lavande
    • miel de citronnier
    • miel de châtaignier
    • miel de thym