Octobre déploie sur la table ses premiers tapis mordorés, et les envies de fournée caressent l’air avec la promesse d’arômes gourmands aux effluves d’automne. Ce mois accueillant invite à troquer les desserts estivaux pour des recettes enveloppantes, où la pâte dorée s’unit à la tendresse des fruits cuits. Aux côtés des saveurs incontournables, un fruit se distingue et éveille la curiosité : le coing, délicat et parfumé, trouve dans un clafoutis audacieux une place de choix pour les goûters partagés, les douceurs de fin de semaine ou les repas de famille prolongés. Loin du traditionnel gâteau aux cerises, cette alliance inattendue s’impose comme une évidence gourmande et réconfortante, idéale pour traverser l’automne en croquant la saison à pleines dents.
Quand le coing sublime le clafoutis : le dessert d’automne qui change tout
Arborant sa peau dorée et bosselée, le coing reste souvent discret sur les étals, éclipsé par les reines pommes et poires de saison. Pourtant, une fois poché, il révèle une saveur finement acidulée et des notes florales inimitables qui s’accordent à merveille avec la douceur d’un appareil à clafoutis. Oublier les fruits rouges habituels pour ce trésor rustique permet de redécouvrir un dessert aux portes de l’oubli : le clafoutis prend alors une dimension nouvelle, fondante et subtilement parfumée. Rien n’annonce mieux l’automne qu’un plat de clafoutis aux coings à peine sorti du four, habillé d’or et de brume, prêt à combler petits et grands gourmands.
Les ingrédients

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- 4 coings bien mûrs
- 700 ml d’eau
- 120 g de sucre roux + 40 g pour le moule
- 1 gousse de vanille
- 1 zeste de citron non traité
- 3 œufs moyens
- 100 g de farine de blé
- 30 cl de lait entier
- 50 g de beurre doux fondu (+10 g pour le moule)
- 1 pincée de sel
Les étapes
Commencer par peler les coings et les couper en quartiers, en éliminant leurs cœurs durs. Porter l’eau à ébullition dans une grande casserole, y ajouter 120 g de sucre roux, les grains et la gousse de vanille fendue, ainsi que le zeste de citron. Glisser les morceaux de coing dans ce sirop et les laisser pocher à feu doux entre 25 et 35 minutes. Ils doivent sortir tendres et colorés, prêts à infuser leur parfum.
Pendant ce temps, préchauffer le four à 180°C (thermostat 6). Beurrer généreusement un plat à gratin ou à clafoutis, disperser 40 g de sucre roux sur toute la surface pour créer une croûte dorée irrésistible.
Dans un saladier, battre fermement les œufs entiers avec le sel. Ajouter ensuite la farine tamisée puis verser progressivement le lait, en fouettant pour obtenir une pâte lisse, sans grumeaux. Incorporer le beurre fondu. Égoutter les quartiers de coings et les répartir harmonieusement au fond du moule. Recouvrir délicatement avec l’appareil à clafoutis.
Enfourner 40 à 45 minutes, jusqu’à ce que le dessus soit joliment doré et que la pâte ait pris une consistance ferme mais onctueuse. Laisser juste tiédir avant de servir, pour conserver la générosité fondante du dessert.
Astuces de préparation pour un clafoutis aux coings absolument parfait
Pour réussir un clafoutis moelleux et parfumé, choisir des coings mûrs à point, bien jaunes et parfumés. Plus fermes que la plupart des fruits cuits, ils doivent être pochés longuement pour devenir tendres et laisser échapper toutes leurs notes de miel, de poire et de rose. Une cuisson patiente dans un sirop vanillé transformera leur chair granuleuse en morceaux fondants, subtilement imbibés pour un contraste unique.
L’astuce qui change tout, c’est de saupoudrer le moule de sucre avant d’y placer les coings et l’appareil : la croûte obtenue offre un effet caramélisé irrésistible à chaque bouchée. Pour encore plus de profondeur, un filet d’eau de fleur d’oranger ou quelques éclats de noisettes torréfiées peuvent se glisser entre les fruits, rehaussant le bouquet aromatique du dessert.
Idées d’accompagnements gourmands pour sublimer votre clafoutis
Ce clafoutis se suffit à lui-même mais supporte vaillamment quelques accords bien pensés. Sur une table automnale, proposer une crème fouettée légèrement vanillée ou une quenelle de glace à la cannelle met en valeur la douceur épicée du coing. Quelques éclats de pistaches ou des amandes effilées grillées apportent une touche croustillante et une note pâtissière supplémentaire.
Pour ceux qui apprécient les contrastes chauds-froids, le clafoutis à peine tiède accueille volontiers une boule de glace au pain d’épices ou un coulis de caramel au beurre salé. Les saveurs se répondent, multipliant les sensations à chaque bouchée.
Présentation et conseils pour une dégustation inoubliable
Pour le sublimer, présenter le clafoutis dans son plat familial, juste sorti du four, en le laissant refroidir à température ambiante. Quelques quartiers de coing pochés déposés en éventail sur le dessus et un voile de sucre glace suffisent à magnifier sa teinte dorée et son moelleux. L’idéal reste de servir le dessert à peine tiède, lorsque le parfum du coing s’épanouit et que l’appareil fond doucement sur la langue.
Dans l’assiette, une portion généreuse réveille les souvenirs d’enfance, et la première bouchée dévoile ce jeu subtil entre l’acidulé du fruit et la douceur crémeuse du flan. Remplacer les fruits classiques par des coings pochés offre à ce grand classique une parenthèse exquise, qui surprend et enchante à coup sûr chaque convive.
Le clafoutis aux coings pochés célèbre l’automne avec éclat et gourmandise. Sur la table, il dessine un pont entre tradition et originalité, rappelant l’enchantement des desserts d’antan tout en invitant à la découverte. Sublimer ce fruit oublié dans une recette généreuse, c’est redonner à l’automne toute sa saveur et la promesse de moments conviviaux à partager sans modération.
