Quand la brume de novembre recouvre les paysages et que l’on ressent l’envie irrésistible de rallumer le four, le coq au vin s’invite autour de la table comme une promesse de réconfort. Dans la chaleur de la cuisine, les parfums de vin rouge, d’herbes et d’ail viennent chatouiller les narines, le temps ralentit et la magie opère. S’il existe mille et une façons de partager un repas, peu égalent le plaisir de servir ce plat mythique dont la sauce veloutée et les morceaux de viande ultra fondants réchauffent aussi bien le corps que le cœur. Rien n’évoque mieux les grandes tablées, les après-midis rallongés et la convivialité française qu’un coq au vin longuement mijoté, véritable emblème des plats mijotés d’automne et d’hiver.
Impossible de résister : découvrez le coq au vin qui fond dans la bouche et embaume toute la maison
Les ingrédients

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Pour réussir un coq au vin d’exception, la générosité est de mise, tout comme la sélection d’ingrédients simples mais authentiques. Chaque produit, bien choisi, participe à la douceur de la sauce, à la richesse des arômes et à la tendreté de la volaille.
- 1,5 kg de coq découpé en morceaux (ou de poulet fermier pour une version plus rapide)
- 1 bouteille de vin rouge corsé (Bourgogne ou Côtes-du-Rhône)
- 150 g de lardons fumés
- 300 g de petits champignons de Paris
- 200 g d’oignons grelots
- 2 carottes
- 4 gousses d’ail
- 2 feuilles de laurier
- 3 brins de thym
- 1 branche de céleri
- 2 cuillères à soupe de farine
- 3 cuillères à soupe d’huile neutre
- 50 g de beurre
- Sel, poivre du moulin
Les étapes
Dès que la pluie tambourine aux fenêtres, il suffit de faire mariner la volaille pour initier la métamorphose. La veille, rassemblez les morceaux de coq dans un grand saladier avec le vin, les carottes coupées en rondelles, les oignons grelots, le céleri, l’ail écrasé, le thym et le laurier. Conservez au frais pour la nuit. Cette longue immersion fait toute la différence, imprégnant la chair d’une saveur incomparable et lui promettant un moelleux sensationnel.
Le lendemain, prélevez les morceaux de viande et essuyez-les soigneusement. Filtrez la marinade, en conservant les légumes et le liquide séparément. Dans une grande cocotte, faites dorer vivement les lardons dans l’huile et un peu de beurre, puis retirez-les. Faites ensuite revenir le coq sur toutes ses faces jusqu’à obtenir une croûte dorée et appétissante. Saupoudrez de farine et laissez roussir doucement : c’est le secret pour une sauce épaisse et nappante, généreusement parfumée.
Ajoutez les légumes de la marinade, puis remettez les lardons. Versez le vin filtré, complétez avec un peu d’eau si nécessaire pour recouvrir la viande, salez et poivrez, couvrez et laissez mijoter la cocotte sur feu doux pendant 3 heures. Ce temps de patience est récompensé par une odeur irrésistible qui s’échappera bientôt, embaumant toute la maison de notes boisées et épicées.
Vingt minutes avant la fin, faites sauter les champignons dans un peu de beurre. Ces séduisantes petites têtes dorées rejoignent la cocotte pour l’ultime quart d’heure. Le résultat: une alliance parfaite entre une viande confite qui se détache à la fourchette et de sublimes légumes gorgés de jus.
Astuces infaillibles pour une viande tendre à chaque fois
L’étape centrale, et souvent négligée, demeure la marinade longue au vin rouge. Elle permet de détendre les fibres du coq et d’infuser à cœur chaque morceau avec parfums et tanins. Prendre le temps d’accorder une nuit entière de repos transforme la texture et intensifie les arômes.
Veillez à bien éponger la viande avant de la saisir pour garantir une belle coloration, essentielle pour libérer des notes caramélisées irrésistibles et donner à la sauce tout son caractère. Il est crucial de privilégier une cuisson douce et prolongée : pas de précipitation, pas de chaleur vive, c’est la patience qui fait la différence et offre ce fondant unique.
Dresser, accompagner et sublimer votre coq au vin
Rien n’illustre mieux la saison que cette grande cocotte fumante déposée sur la table, entourée de convives heureux. Disposez les morceaux de coq bien chauds dans un plat creux, nappez généreusement de sauce et parsemez de lardons, champignons et oignons pour un aspect à la fois rustique et sophistiqué.
En cette période de l’année, le coq au vin s’accompagne à merveille d’une purée maison onctueuse, de pâtes fraîches ou de pommes de terre vapeur, permettant d’imprégner chaque bouchée du délicieux jus parfumé. Une pointe de persil frais haché rehaussera joliment l’ensemble, pour une assiette colorée et irrésistible.
Secrets de chef pour conserver et réchauffer sans perdre en saveur
Ce plat, emblème de la cuisine française, gagne indéniablement en gourmandise le lendemain. Pour le conserver, rien de plus simple : privilégiez un récipient hermétique au réfrigérateur, jusqu’à 48 heures. Réchauffez tout doucement à feu très doux, à couvert, pour préserver le moelleux de la viande et la richesse de la sauce. Vous pourrez ainsi savourer des arômes encore plus intenses qu’à la première dégustation.
Pour ceux qui aiment anticiper les grandes tablées, le coq au vin se congèle parfaitement, à condition qu’il ait bien refroidi au préalable. Un passage à feu doux suffira pour retrouver toute sa magie, promettant toujours cette expérience fondante et exquise autour de la table.
Redécouvrir le coq au vin, c’est renouer avec les valeurs sûres et gourmandes d’une cuisine d’automne généreuse, où la tendreté de la viande et l’intensité du vin rouge forment une alliance inoubliable. La prochaine journée pluvieuse pourrait être l’occasion parfaite pour célébrer ce plat culte et transmettre l’art du mijoté maison à la nouvelle génération.
