« Ultra fondant et parfumé » : la recette du cassoulet toulousain façon grand-mère (facile à faire même sans cocotte !)

Cette recette vous plaît ?

Quand la fraîcheur s’invite à table en novembre, rien n’égale la promesse réconfortante d’un cassoulet moelleux, doré et généreusement parfumé, qui mijote doucement pendant que la maison embaume. Autour d’une grande tablée familiale ou pour illuminer un simple dîner entre amis, cette recette toulousaine de grand-mère dévoile tout le charme de la tradition, des haricots blancs soyeux qui s’imprègnent d’un bouillon riche, aux morceaux savoureux de canard confit et de saucisse de Toulouse qui fondent littéralement sous la fourchette. Plus besoin de cocotte en fonte ni de séjour dans le Sud-Ouest pour se régaler : un grand plat familial, un four doux, de la patience… et le voyage commence.

Les ingrédients

Tout le secret d’un cassoulet inoubliable réside dans la qualité et le mariage de quelques ingrédients simples, transformés par une cuisson lente en un plat d’exception. Voici ce qu’il faut pour 6 convives et un résultat tout en générosité :

  • 500 g de haricots blancs secs (type lingots du Lauragais ou Tarbais)
  • 4 cuisses de canard confites
  • 4 saucisses fraîches de Toulouse
  • 200 g de poitrine de porc fumée (en morceaux épais)
  • 2 oignons
  • 2 carottes
  • 4 gousses d’ail
  • 2 feuilles de laurier
  • 1 bouquet garni
  • 1 grosse cuillère à soupe de concentré de tomates
  • 40 g de graisse de canard (récupérée du confit)
  • Sel, poivre du moulin
  • Chapelure maison ou pain rassis pour le gratin

Les étapes

Les étapes

Crédit : iStock

Source: DR

Avant de démarrer ce cassoulet parfumé, il faut réhydrater parfaitement les haricots blancs. Les faire tremper la veille dans un grand volume d’eau froide est idéal pour garantir une texture ultra fondante à la cuisson. Égoutter, puis faire blanchir les haricots 5 minutes à l’eau frémissante avant de les réserver.

Dans une grande sauteuse, faire revenir doucement les carottes et oignons émincés avec la moitié de la graisse de canard. Ajouter la poitrine de porc taillée en gros lardons, laisser colorer puis incorporer l’ail haché, le bouquet garni, le concentré de tomates, et laisser fondre quelques instants pour exhaler les arômes.

Déposer ensuite les haricots précuits dans la sauteuse, recouvrir d’eau froide (environ 2 cm au-dessus des ingrédients), saler, poivrer, puis laisser mijoter à petits frémissements 45 minutes, à couvert, jusqu’à ce que les fèves soient tendres tout en restant entières.

Préchauffer le four à 150°C. Disposer la moitié des haricots et de leur garniture dans un grand plat résistant au four. Insérer les cuisses de canard dégraissées et les saucisses revenues quelques minutes à la poêle pour révéler leur parfum, puis recouvrir du reste de haricots. Parsemer d’une fine chapelure maison ou de miettes de pain rassis, arroser du reste de graisse de canard.

Enfourner pour 2h30 à 3h, à chaleur modérée. Toutes les 45 minutes, casser délicatement la croûte qui se forme à la surface afin que le jus imprègne tout le plat et que la croûte soit bien dorée et croustillante en fin de cuisson. Un cassoulet réussi révèle un joli contraste entre le fondant de la fève et le croquant de la surface.

Conseils de présentation et d’accompagnement

Chaud, fumant, le cassoulet attire tous les regards à la sortie du four. Servez-le directement dans son grand plat pour une table conviviale et mettez à l’honneur les partages généreux : chaque convive pourra choisir sa part favorite, une saucisse, une cuisse confite, ou un généreux morceau de poitrine.

Un pain de campagne croustillant, une salade douce agrémentée de quelques noix ou d’un trait de vinaigre balsamique, et la dégustation se prolonge dans la gourmandise. Prévoir un vin du Sud-Ouest, rouge et structuré, mettra en valeur la force aromatique et la douceur confite de ce plat traditionnel hivernal.

Astuces pour une préparation sans cocotte

Pas de cocotte en fonte ? Aucune importance, le four traditionnel fait des merveilles pour rassembler toutes ces saveurs. Un plat en terre cuite, en céramique épaisse ou un simple plat à gratin offre suffisamment de « réserve » à la chaleur pour reproduire la lenteur nécessaire à ce mijoté.

Veillez simplement à adapter la quantité d’eau au fur et à mesure de la cuisson : si la surface s’assèche, ajoutez un peu de bouillon ou d’eau chaude, afin que les haricots restent moelleux et bien baignés. L’essentiel est la lenteur : le four doux et long, même sans matériel spécialisé, transforme chaque bouchée en souvenir gourmand.

Idées pour conserver et sublimer votre cassoulet

Comme tous les mijotés, le cassoulet est encore meilleur le lendemain. Transféré dans une grande boîte hermétique ou, mieux, laissé reposer dans son plat, il attend sagement une remise en température au four doux (120°C) et révèle après réchauffage toute la profondeur de son bouillon et la tendreté de ses viandes.

Pour le sublimer, ajoutez quelques miettes fraîches de pain de campagne grillé au dernier passage au four, voire un filet d’huile d’olive pour réveiller les saveurs. Un tour de moulin à poivre ou des éclats de noix fraîches en touche finale peuvent aussi apporter une note originale tout en respectant l’esprit du plat.

Le cassoulet toulousain réchauffe les cœurs et la table en toute simplicité durant la saison froide. Sans cocotte ni prétention, il promet des moments fondants et joyeux autour d’un plat traditionnel qui traverse les générations. Une expérience gourmande qui nous rappelle que la cuisine du terroir reste l’une des plus réconfortantes pendant les mois d’hiver.